Hello ! Aujourd’hui, je vous parle d’un roman qui ne passe pas inaperçu en ce moment sur les réseaux sociaux puisqu’il rencontre un franc succès. Le tome 2 sort dans quelques jours, alors il est grand temps que je vous parle de cette belle lecture terminée il y a quelques semaines.
Infos pratiques
Auteur : Mickaël Brun-Arnaud Maison d'édition : École des loisirs Pages : 301 Genre : roman jeunesse illustré

Résumé éditeur
Dans la forêt de Bellécorce, au creux du chêne où Archibald Renard tient sa librairie, chaque animal qui le souhaite peut déposer le livre qu’il a écrit et espérer qu’il soit un jour acheté. Depuis que ses souvenirs le fuient, Ferdinand Taupe cherche désespérément à retrouver l’ouvrage qu’il a écrit pour compiler ses mémoires, afin de se rappeler les choses qu’il a faites et les gens qu’il a aimés. Il en existe un seul exemplaire, déposé à la librairie il y a des années. Mais justement, un mystérieux client vient de partir avec… À l’aide de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand se lancent sur ses traces en forêt, dans un périple à la frontière du rêve, des souvenirs et de la réalité.
Mon impression
♥️♥️♥️♥️♥️
Ce roman m’a tellement émue.
Il m’évoque une tarte au citron meringuée en étant à la fois doux et acide, avec un petit côté vintage.
Doux parce que les paysages sont décrits avec beaucoup de poésie. Parce que l’amitié entre le renard libraire et la taupe aux souvenirs évanescents est tellement tendre. Et aussi parce que le récit est parsemé d’instants suspendus dans le temps et partagés autour d’une tasse de thé et de quelques gourmandises.
Le vocabulaire ainsi que les décors et les vêtements des personnages, sont empreints d’une très charmante désuétude un peu comme un salon de thé anglais qui propose des pâtisseries d’antan disposées sur des napperons finement brodés (vous voyez le genre…). J’ai adoré cette ambiance.
Et par-dessus cette douceur, on découvre un aspect plus acide. Acide comme l’oubli incontrôlable de Ferdinand, la taupe atteinte de la maladie de l’oubli-tout. Acide comme la peur de perdre les êtres aimés ou de ne plus parvenir à se souvenir d’eux. Acide comme l’angoisse de se perdre entre passé et présent et de vivre dans un monde où il est difficile de faire la différence entre ce qui est réel ou non et où les choses élémentaires comme les chiffres n’ont plus de sens.
J’ai trouvé que les émotions des personnages étaient dépeintes avec beaucoup de justesse. Impossible de ne pas ressentir de compassion pour la taupe, à la poursuite désespérée de ses souvenirs perdus et du renard déterminé à rendre la maladie de son ami plus supportable.
J’ai été d’autant plus émue par les personnages et leur histoire qu’ils ont les traits d’animaux anthropomorphes (je suis du genre à être doublement touchée par le sort des animaux dans les films que celui des humains 🙈).
D’autre part, la construction du roman est captivante. On a envie d’aider Ferdinand à se souvenir et on appréhende en même temps que lui de découvrir ce qui se cache au fin fond de sa mémoire.
Pour finir, les illustrations de Sanoe sont à l’image du récit : d’une grande douceur.
Bref, ce roman est une pépite.
Légende ♥️♥️♥️♥️♥️ = excellente lecture ♥️♥️♥️♥️🤍 = très bonne lecture ♥️♥️♥️🤍🤍 = bonne lecture ♥️♥️🤍🤍🤍 = pas mal ♥️🤍🤍🤍🤍 = pas pour moi 🤍🤍🤍🤍🤍 = abandonné
Il faut vraiment que je lise ce roman incroyablement émouvant !
Tu as tout dit ! C’est doux, mais aussi il aborde des sujets difficiles, sans fard, tout en restant à portée des enfants, et plein d’humanité. Je lis très peu de littérature jeunesse, mais là, j’ai été conquise et bouleversée !