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La Dame en rouge règle ses comptes est la suite du roman Le Secret de la Dame en rouge. En cliquant sur le lien, vous aurez accès à la chronique du premier tome. Attention, si vous n’avez pas lu le premier tome, cette chronique-ci risque peut-être de vous spoiler ;).

Aller, c’est parti pour mon avis sur la suite des aventures de la Dame en rouge 🙂

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Encore une magnifique couverture signée Noémie Chevalier

Infos pratiques

Auteure : Béatrice Bottet
Parution française : avril 2018
Éditions : Scrineo
Pages : 413

Quatrième de couverture

Violette Baudoyer, alias Madame Euryale, est une voyante réputée du Paris du XIXe siècle. Dans les salons des beaux quartiers, elle voit dans l’eau la vie passée et les destins de tous ceux qui la consultent. Sous la coupe de madame Bouteloup et d’Ernest, qui ne la quitte jamais d’une semelle, Violette rêve à son indépendance. Elle voudrait tant vivre enfin libre, échapper à son père qui la recherche pour la marier à un hideux individu, et filer le parfait amour avec son amant Florimond, journaliste téméraire toujours à l’affût des nouvelles fraîches.
Alors que Florimond enquête sur la mystérieuse disparition d’un sénateur, il rencontre une autre voyante – une rivale ? – qui a le don de converser avec les anges… Les dangers s’amoncèlent pour Violette…


Mon avis

La quatrième de couverture m’a rappelé celle du tome précédent, du coup, j’ai eu un peu peur que l’histoire se répète. À la lecture des premières pages de La Dame en rouge règle ses comptes, j’ai eu un léger sentiment de déjà lu, notamment lors des premières séances de voyance. L’avantage, c’est que le lecteur est très vite replongé dans l’ambiance et retrouve avec plaisir les personnages qu’il a quittés à la fin du premier tome.

On retrouve Violette Baudoyer, sous les traits de madame Euryale, la mystérieuse voyante qui prédit l’avenir, dans une soirée mondaine, à Paris, à la fin du 19e siècle. La cliente de madame Euryale n’apprécie pas la prédiction que lui fait la devineresse et l’informe que dorénavant elle consultera une rivale : une voyante moins sinistre qui dialogue avec les anges. Parallèlement à ces séances de voyance, le commissaire Barjoux fait appel à Violette et à son don pour l’aider dans une affaire de disparition.

L’atmosphère m’a plu tout autant que dans le premier roman. On a l’impression d’accompagner madame Euryale à ses séances de divination. La devineresse est une grande dame distinguée qui en impose par sa présence, et l’auteure parvient très bien à montrer cet aspect du personnage, notamment via ses attitudes et les descriptions de sa garde-robe. J’ai particulièrement apprécié la façon dont l’auteure décrit les vêtements, en mettant l’accent sur les matières et les couleurs. J’ai aussi aimé assister aux préparatifs des séances de divination et connaître les quelques détails sympas évoqués, comme le fait d’utiliser un mélange de sucre et d’eau en guise de laque.

Le personnage de Violette est intéressant et les questions que la jeune fille se posait dans le premier tome sont toujours d’actualité et davantage creusées : qui est-elle vraiment, qu’elle place tient-elle dans la vie et le cœur de madame Bouteloup ? J’ai bien aimé l’évolution de Violette et des relations qu’elle entretient avec les autres personnages.

D’ailleurs, la relation ambiguë entre Violette et madame Bouteloup est un élément que j’avais apprécié dans le premier tome et je suis contente qu’il ait été développé plus encore dans ce tome-ci.

J’aime bien la façon qu’a l’auteure d’alterner les narrateurs, comme dans le premier tome : certains passages sont racontés par Violette, d’autres par un narrateur externe. Cette technique apporte du dynamisme au texte, mais un peu moins de suspense que dans le tome 1, j’ai trouvé.

Il y a une fois encore plusieurs intrigues parallèles et, ce coup-ci, c’est ce qui m’a le moins emballée. En refermant le livre, j’ai eu le sentiment que certaines d’entre elles avaient été survolées et je suis parfois restée sur ma faim.

J’ai beaucoup aimé que madame Euryale ait une rivale qui semble être son total opposé. Par contre, je pensais que l’enquête annoncée par la quatrième de couverture prendrait une place plus importante et ajouterait du suspense, mais ça n’a pas été le cas. Violette se désintéresse très vite de cette enquête qui passe à l’arrière-plan de l’histoire, au profit d’une autre intrigue dont je tairai le contenu pour préserver le suspense 😉


En résumé

💙 L’atmosphère Paris chic, fin 19e
💙 La relation entre Violette et madame Bouteloup
💙 L’évolution du personnage de Violette
❌ Beaucoup d’intrigues parallèles, quelques-unes un peu survolées à mon goût


Extrait

Une nouvelle soirée de voyance se terminait pour moi, séance bien plus réussie que celle de la veille, lors de laquelle cette femme n’avait pas voulu croire à ma vision. Il faisait plus chaud qu’hier, tellement lourd. J’avais hâte de rentrer à la Faisandière, ne serait-ce que pour dégrafer mon corset et baigner mon visage d’eau fraîche. Ernest, souriant, toujours impeccable malgré la canicule, me tendit son bras pour parcourir les derniers mètres entre le perron de l’hôtel Lassigney, où avez eu lieu la rencontre, et la voiture attelée qui nous attendait.

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